Mairie de Coulounieix-Chamiers
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Il est 19h30 ce 20 août 1850. Auguste Dupont, propriétaire et rédacteur du journal L’écho de Vésone s’effondre, touché d’une balle en plein front. Le dernier duel à Chamiers vient de faire son ultime victime.
Le projectile a été tiré par Jean-Baptiste Chavoix, médecin d’Excideuil et maire, révoqué sous trois gouvernements, élu en 1848 représentant du peuple aux assemblées Constituante et Législative de la deuxième République.
Le drame se déroule au domaine de Beauroire dans la boucle de l’Isle, là où se trouvait une villa gallo-romaine rasée dans les années 50 lors de l’implantation du camp américain au bas-Chamiers.
Pourtant, en 1842, quand Jean-Baptiste Chavoix menait campagne électorale, il était soutenu par L’écho de Vésone et son propriétaire. Huit ans plus tard, rien ne va plus entre les deux hommes, Chavoix étant devenu commissaire du gouvernement provisoire.
Le 16 juillet 1850, le quotidien périgourdin passe à l’offensive à propos d’une dette de sangsue soi-disant non payée au pharmacien Chavoix, père de l’élu, ce que nie l’accusé pour lequel L’écho de Vésone prend fait et cause. Résultat : procès et expropriation, aussitôt montés en épingle par le journal. D’allusions en diffamations, l’affaire ne pouvait se terminer que dans un pré, les armes à la main.
Après le duel, Chavoix sera arrêté et incarcéré à la Conciergerie à Paris, les témoins étant emprisonnés dans les gendarmeries du secteur. Quelques mois plus tard, tout le monde sera libéré, Chavoix s’exilant en Espagne pour un temps.
Il paiera à la famille Dupont de lourds dommages et intérêts. Plus tard, à la chute de l’Empire, il sera à nouveau élu maire d’Excideuil et participera à l’action patriotique avec Gambetta. Réélu député, il sera le seul de Dordogne à voter le 16 juin 1881, peu avant son décès, la loi Jules Ferry sur la gratuité de l’enseignement.