Mairie de Coulounieix-Chamiers
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Le seul vestige rappelant le «tacot de la Rampinsolle», comme on le nommait, est l’ancienne gare de Coulounieix, devenue aujourd’hui maison d’habitation comme le montre notre photo. A partir de 1889, et durant soixante ans, ce premier tronçon de voie ferrée départementale, créée par la Société Anonyme des Chemins de Fer du Périgord, permettait de prendre le tramway, appellation d’époque, à 6 heures du matin place Francheville.
Direction Vergt où l’on arrivait à 7h25 après 24 km de voyage. Entre-temps, les stations défilaient, à commencer par l’octroi de Saint-Georges puis, tout en haut de la route de Bergerac, dite «côte de la Rampinsolle», où l’on parvenait à la gare de Coulounieix à 6h24.
Après une halte, le circuit se poursuivait par Gareloup, La Garélie et Charbonniéras avant de quitter le territoire communal par le Pont du Cerf.
Ce n’était pas une mince affaire pour le Tacot de faire une telle ascension. Pour grimper le coteau d’Ecorneboeuf, il était souvent demandé aux messieurs de descendre du train et de pousser pour soulager la machine qui peinait.
Mais la récompense suivait. En effet, parvenu au sommet, on pouvait alors rapidement profiter de la vue sur Périgueux et ses monuments avec les coteaux environnants en toile de fond.
C’est justement le charme du lieu qui incita la compagnie ferroviaire à proposer deux trains «de plaisir» tous les dimanches en début d’après-midi pour la modique somme aller-retour de 0,50 franc. Les «de la ville» passaient ainsi de l’altitude 86 à l’altitude 200, sans trop d’efforts, si ce n’est ceux du pauvre Tacot qui s’essoufflait.
Si au XIXe siècle les grandes lignes ferroviaires desservirent les régions, les lignes départementales comme celle-ci désenclavèrent les hameaux de Dordogne. La navette ferroviaire dont on parle de nos jours pour desservir l'agglomération sera t'elle une résurrection du Tacot ?